La Médiathèque littéraire : « Ici, on se réapproprie notre histoire »

Une page majeure de l’histoire littéraire du Québec s’écrit ces jours-ci au centre-ville de Montréal. Entre les gratte-ciels de la rue Sainte-Catherine, un aîné passionné des mots et un jeune chanteur féru d’histoire unissent leurs talents pour faire revivre les œuvres des plus grands auteurs d’ici, d’Émile Nelligan à Gaston Miron. Coup d’œil sur la Médiathèque littéraire, une institution encore jeune et pourtant déjà irremplaçable.

Le jeune homme se promène entre les pièces avec les yeux d’un enfant à son anniversaire. La maison de pierre, vieille de 155 ans, renferme depuis septembre dernier les écrits, artéfacts et manuscrits des plus grands noms de la littérature québécoise.

Claude-Henri Grignon, Anne Hébert, Nelligan, Miron, Marie-Victorin... ils y sont tous, représentés par leurs écrits accrochés au mur et leurs livres sur les étagères des bibliothèques. Un exemplaire du Refus global, initié par Paul-Émile Borduas, trône sous un drap noir qui le protège de la lumière.

« Ici, on se réapproprie notre histoire », explique Alexandre Belliard en soulevant le drap noir. Dans la vie, le jeune homme est chanteur. Il a lancé Des fantômes, des étoiles, il y a quelques mois, et Demain... la peur, en 2007. Mais il se distingue des autres auteur-compositeur-interprètes de sa génération par une passion de l’histoire pleinement assumée. Tout juste après notre rencontre, Belliard doit d’ailleurs se rendre à l’UQAM, où il est inscrit à trois cours d’histoire – tous au sujet du Canada-Français et du Québec des premières décennies, naturellement.

Alexandre Belliard se distingue des autres auteur-compositeur-interprètes de sa génération par une passion de l’histoire pleinement assumée. Photo Catherine Lefebvre
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